Heiner Müller, le brechtien fou

lecture mouvementée pour deux comédiennes

Rivage à l'abandon / Materiau-Médée / Paysage avec Argonautes /

Et autres textes

 
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FILMER LE THEÂTRE


film à partir d'une mise en scène de Nathalie Andrès, 21 mn

2001

avec Sylvie Ananos et Nathalie Nauzes

costumes : Cédric Tirado

production La Façon


PRESENTATION DU PROJET THEATRAL

L'ensemble des textes choisis pour cette lecture mouvementée devient une partition. Les deux comédiennes exécutent des variations induites par le rythme et le sens de l'écriture de Heiner Müller. Le but de ce travail était de rendre compte de la richesse et de la diversité de l'oeuvre d'Heiner Müller, en se fondant sur l'écoute des textes, à quels endroits se font-ils écho ? A quels endroits se répondent-ils ou se séparent-ils ?

Le but doucement a amené la forme : un "chant" qui peut être choeur, solo, duo, andante ou piano, fortissimo ou allegro. (Nathalie Andrès)

PRESENTATION DU PROJET FILMIQUE


En assistant à ce spectacle, j'ai eu l'impression de saisir la profondeur de cette oeuvre intransigeante et visionnaire.

Après une première série de représentations dans une salle de Toulouse, ce spectacle a été joué dans divers lieux et notamment en extérieur. Chaque fois, la mise en scène changeait -tout en gardant les grandes lignes- et s'adaptait au lieu et à l'ambiance de ce dernier. Je trouvais dans cette manière de s'approprier un lieu, tout en le faisant résonner, une grande intelligence.

Touchée par ce travail, j'ai proposé de faire un film autour de ce spectacle.

Depuis plusieurs années, je m'interroge sur la manière de représenter le théâtre au cinéma. Je cherche dans le langage cinématographique, la meilleure façon de faire sentir le théâtre. On peut évidemment faire un film "plat" où la caméra respecte l'axe frontal et enregistre au kilomètre. Cela relève à mon avis d'une simple captation qui s'avère le plus souvent très ennuyeuse pour le spectateur du film. Quant à trahir le théâtre pour mieux le restituer, je préfère adopter une attitude un peu plus intrusive et tourner des scènes pour la caméra en oubliant le dispositif d'une salle de spectacle.

Ce film reste pour moi une trace forte dans mon parcours. Pour se rendre compte de la justesse de ce travail collectif, il faudrait pouvoir mettre en regard la représentation théâtrale de cette lecture mouvementée et le film. Internet ne permet pas vraiment cette comparaison. Voici donc seulement un extrait du film, le début...

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